En route avec le Service Eau potable

Il s’agit de l’aliment le mieux contrôlé par les autorités, et en prime, nous avons la chance qu’elle est accessible partout et à bon prix : l’eau du robinet. Mais d’où provient cette eau, où est-elle stockée et qui la contrôle ? Pour obtenir les réponses à ces questions, nous avons regardé par-dessus l’épaule de Pascal Reinert, maître d’eau du Service Eau potable.

 

Vous êtes certainement nombreux à vous être baladés le long de l’un des quatre réservoirs d’eau potable de la commune sans forcément vous poser la question de ce qui se passe derrière leurs murs. Pareil pour la Rue du Bois derrière la Dickskopp à Soleuvre. Dans le réservoir Lëtschëf, l’on se trouve en plein milieu de deux chambres à eaux d’une capacité de stockage de 2.000 m3 chacune. En tout, cela fait 4 millions de litres d’eau du réservoir Rebierg dont la commune bénéficie par le biais du SES (Syndicat des Eaux du Sud). C’est à partir de là que les 22 communes du Sud et leurs 205.000 habitants sont approvisionnés quotidiennement en eau potable, propre et fraîche. Rien qu’en 2020, cette eau a fait l’objet de 2.500 contrôles sans que l’on ait constaté une seule anomalie.

En dehors de Belvaux et de Soleuvre, Belval est également approvisionné en eau potable en provenance du réservoir Lëtschëf. Rien que de ce réservoir, 1,8 million de litres d’eau traversent chaque jour les canalisations pour arriver dans les différents ménages. La consommation journalière de la commune  se monte à 3 millions de litres avec un pic le soir entre 19.00 et 22.00 heures. Cela n’empêche que tôt le matin, entre 7.00 et 8.00 heures, et pendant l’heure de midi, la consommation est également élevée.


 

Les deux chambres à eau du Lëtschëf sont encore coupées en deux au moyen d’un mur. L’eau en provenance de la SES est pompée d’un côté dans la chambre, fait un tour avant de s’écouler de l’autre côté pour rejoindre les canalisations. « Ces compartiments servent à faire en sorte que l’eau reste en mouvement »,  explique Pol Thiry du Service Eau potable. « Il peut arriver que l’eau qui sort de vos robinets ne soit pas tout à fait clair pendant un court moment, lorsque le robinet était fermé pendant une période plus longue. C’est dû au fait que l’eau ne circule pas en permanence dans les canalisations des maisons. Lorsque l’eau stagne, il peut arriver qu’elle développe des germes, c’est pourquoi on conseille de faire couler l’eau pendant quelques minutes lorsqu’on n’a pas été à la maison pendant quelque temps. », ajoute Pol Thiry, contremaître.

 

 

Le Service Eau potable de la Commune de Sanem emploie 10 personnes. Le contrôle et la surveillance sont complètement digitalisés. « Ce qui permet de tout documenter », ajoute le maître d’eau Pascal Reinert. « Grâce à des contrôles systématiques et une intervention rapide en cas de fuite, nous arrivons à maintenir les pertes à environ 5 %, soit une valeur excellente et aussi un grand mérite de mon prédécesseur Claude Heinen », continue Pascal Reinert dans ses explications. « Dès que l’on détecte une anomalie au niveau de la courbe, nous procédons à une recherche afin de pouvoir définir par où l’eau s’échappe ».

Lorsque l’eau provenant des sources de glace devient rare en été, on injecte également de l’eau du barrage d’Esch-sur-Sûre (Stauséi).

Mais d’autres projets encore font partie des attributions du Service Eau potable. Le réservoir Lëtschëf a été entièrement remis à neuf entre 2016 et 2017 afin de pouvoir approvisionner les nouveaux quartiers résidentiels de Belval. Et l’année prochaine, il est prévu d’assainir le réservoir Dännebësch dans sa totalité. « Au niveau national, nous nous situons à un très bon niveau pour ce qui est des canalisations de la commune », précise le sympathique gardien des eaux. En guise de conclusions, il faut souligner que l’eau du robinet se boit sans soucis.

 

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