Les jardins communautaires, l’âme verte de Sanem

Les oiseaux chantent et le soleil est radieux. C’est par un chaud samedi d’été que nous avons pris la direction du jardin communautaire de Sanem, situé à quelques encablures du Château de la Commune. Au programme : remuer la terre, semer nos légumes préférés, arroser le terrain, nourrir les poules. Autant vous dire que nous n’avons pas été déçu par nos premiers pas en tant que jardinier.

Chapeau sur la tête, c’est à 10h tapantes que nous débarquons dans ce jardin partagé et solidaire. Là, un attroupement est déjà formé, et s’apprête à s’activer, outils à la main. Ils sont environ une douzaine à se retrouver chaque début de week-end, en matinée, pour prendre soin de ce qui est devenu, au fil des mois, leur jardin. C’était d’ailleurs l’objectif, comme nous le mentionne Georges Engel, bourgmestre de la commune : « le jardin communautaire vient répondre à une demande de la population, puisque ce ne sont pas tous les citoyens qui ont l’espace nécessaire pour en aménager un, ni les connaissances suffisantes pour s’en occuper correctement. Mon souhait était que les gens se l’approprient et soient fiers de l’entretenir ».

Parmi les fidèles de la première heure, on retrouve Gaby Bierlair, qui ne manquerait ce rendez-vous hebdomadaire pour rien au monde. Il faut dire qu’elle est une passionnée. C’est de sa mère que lui vient cet amour pour le jardinage. Avoir la main verte, c’est de famille ! En septembre 2017, lorsqu’elle entend parler du projet, elle est immédiatement séduite : « je voulais jardiner, évidemment, mais aussi transmettre mes connaissances, montrer qu’avec un petit terrain, on peut en tirer de nombreux fruits et légumes ».

Et des Sanemois, Gaby n’est pas la seule à être conquise. Très vite, le groupe de jardiniers amateurs s’agrandit et la parcelle doit être rallongée de quelques mètres. Une belle success-story pour cet espace qui se veut de loisir, mais aussi de sociabilité. Car ce jardin n’a pas de communautaire que le nom.

Un collectif réuni autour d’une même passion

Comme l’indiquent Jos Mathieu et David Hengen, du Service écologique de la Commune, c’est avant tout un lieu de vie. Il permet de faire des rencontres et de nouer des amitiés. Il est synonyme d’échanges, de partage et de collectivité. « Chacun est libre de s’exprimer et toutes les décisions se prennent en groupe. L’une des dernières qu’ils ont prises concernent les pommes de terre. Cette année, tous ont décrété qu’ils allaient adopter le principe de la culture sous paille » explique Jos.

Entre les fraises, groseilles et autres haricots verts, c’est une serre qui a fait son apparition. Là encore, il s’agit d’un souhait commun. Tout comme le poulailler qui abritent quelques volatiles, pour le plus grand plaisir des plus petits qui traversent le jardin et s’arrêtent pour les observer avec amusement. « Nous nous relayons à tour de rôle pour prendre soin d’elles » raconte Gaby, qui habite à quelques centaines de mètres à peine du jardin. Cette proximité lui laisse donc l’occasion de s’y rendre plusieurs fois par semaine, de vérifier que tout va bien, et d’effectuer quelques récoltes lorsque c’est nécessaire. « C’est toujours agréable de récolter ce que l’on sème, et je suis d’autant plus enthousiaste lorsque je vois nos jeunes jardiniers qui s’émerveillent de voir que l’on n’est pas obligé de se rendre en magasin lorsqu’on veut manger des petits pois ou consommer des feuilles de menthe ».

Respecter la nature au maximum

Dans la Commune, la localité de Belval accueille également son jardin communautaire, celui du Matgesfeld. Là, le système est un peu différent. « Chacun possède sa propre parcelle et peut planter ce qu’il souhaite dessus » indique David Hengen, avant d’ajouter : « il existe bien évidemment des règles à respecter. La première concerne la non-utilisation de pesticides, qui sont d’ailleurs strictement interdits sur la Commune depuis plusieurs années déjà. L’objectif, vraiment, est de cultiver des fruits et des légumes selon le principe de la permaculture, de manière respectueuse pour l’environnement et pour l’humain ».

Si l’ensemble des lopins de terre sont complets à Belval, le jardin de Sanem, lui, peut toujours accueillir de nouveaux jardiniers en herbe. Il n’y a pas d’inscription nécessaire, il suffit simplement de s’y rendre le samedi entre 10h et 12h. Pour plus d’info, vous pouvez adresser un mail à service.ecologique@suessem.luou téléphoner au 593.075.653.

Ehlerange et Soleuvre ne sont pas en reste. Le service écologique de la Commune entend bien implanter un jardin communautaire sur ces deux localités. « Reste à voir la forme qu’il prendra : un jardin de fleurs, un jardin de plantes médicinales, etc. Nous devrons en discuter avec la population locale, mais nous restons ouverts à toutes les propositions » commente Jos Mathieu.

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