Sur un fond émotionnel

L’ensemble vocal a cappella ONAIR de Berlin est renommé pour sa manière captivante de guider le public à travers un voyage tridimensionnel. Lors de leur performance à l’Artikuss le samedi 20 janvier 2024, cette formation primée réfléchira sur 10 ans de carrière.

« Best Of, cela signifie pour nous non seulement regarder en arrière, mais aussi se demander : qu’est-ce qui nous plaît en ce moment ? Quel message voulons-nous transmettre ? », déclare Marta Helmin, qui chante tantôt soprano tantôt alto au sein d’ONAIR. Même si le groupe est passé de 6 à 4 membres depuis 2013, l’amour du détail est resté intact. « Ce qui nous distingue, et dont je suis également fière, ce sont les prix que ONAIR a déjà remportés. Cela montre que nous sommes reconnus dans le monde de l’a cappella pour notre qualité. » Leur approche unique pour façonner le son joue également un rôle essentiel. Ils·elles ne sont pas des puristes rigides, mais utilisent les dernières technologies pour pousser le son vers de nouveaux sommets, là où cela a du sens. « Il y a toujours un échange intensif avec notre ingénieur du son. Pour certaines chansons, le public a l’impression que nous sommes beaucoup plus nombreux sur scène que ce n’est le cas. Mais nous aimons aussi ces petits moments simples, sans micro ni effets, comme lorsque nous chantons ‘Halt Mich’ de Herbert Grönemeyer. Comme si nous expérimentions différentes choses dans une salle de jeux pour surprendre constamment les oreilles. Nous couvrons une large gamme, du ludique au profond. »

Patrick Oliver souligne les affirmations de sa collègue et ajoute : « Lorsqu’on nous compare à 10 groupes a cappella, nous sommes probablement ceux qui offrent le spectacle le plus grandiose. Notre technicien lumière conçoit un spectacle lumineux unique pour chaque chanson. » Tout comme les autres membres d’ONAIR, Patrick est un musicien diplômé. Il est baryton et sa spécialité est le beatbox, qu’il présente de temps en temps en solo dans le programme. « Nous avons des chansons orientées beat et groove, où le rythme est le fondement, ainsi que des morceaux plus mélodiques, où nous créons ensemble une atmosphère musicale. Dans ce cas, chacun doit être à l’écoute des autres. Le soliste a bien sûr sa place, car il ou elle transmet le message. Mais nous devons tous nous écouter mutuellement et fonctionner en tant que groupe. »

Le répertoire d’ONAIR s’étend du reggae à la techno, de Katy Perry à Stevie Wonder. Un moment fort est toujours leur interprétation du classique ‘Stairway To Heaven’, mais le frisson est également garanti avec ‘Music’ de John Miles. « Lorsqu’une chanson nous plaît vraiment, nous l’intégrons à notre programme et trouvons un moyen de la rendre unique. Cependant, il y a aussi des chansons qui ont été spécialement écrites pour nous et que nous avons répétées, mais qui n’ont finalement pas trouvé leur place sur scène », explique Marta Helmin, qui apporte son expérience du domaine des musicals. Patrick Oliver ajoute : « Nous avons toujours le défi de créer quelque chose de nouveau, même avec des chansons bien connues. Nous n’avons aucun problème à transformer une chanson de rock brutale en quelque chose de classique, ou une ballade en quelque chose de funky ». L’avantage est que 3 des 4 membres d’ONAIR sont des arrangeur·euse·s.

« Nous couvrons une large gamme, du ludique au profond. » – Marta Helmin

Que reste-t-il après 10 ans de carrière ? « Nous avons visité de nombreux endroits que je n’aurais jamais imaginé voir », déclare Patrick. « En 2018 et 2019, nous étions à Moscou, ce fut une expérience immense. Si je pourrais y retourner un jour, je ne le sais pas. » Marta, quant à elle, a été particulièrement enthousiasmée par les États-Unis, notamment Chicago. « Il y a quelques années, nous avons donné un concert devant 16 000 personnes à Taichung, à Taïwan. C’était une atmosphère incroyable. Nous avons chanté ‘Wenn ich ein Vöglein wär’ à la fin, et en guise de remerciement, les Taïwanais ont interprété cette chanson folklorique dans leur langue pour nous. C’était un cadeau très spécial. » Marta garde également en mémoire les magnifiques gares ferroviaires du Luxembourg lors de leur dernière visite en 2022. Il sera intéressant de voir quelle impression restera après leur performance à l’Artikuss le 20 janvier 2024.

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