Un an en Colombie

« C’était effectivement un petit choc culturel. » Voilà comment Myriam Schmitt de Soleuvre décrit sa première grande aventure entamée il y a quelque 26 ans et qui a positivement influencé sa vie jusqu’à aujourd’hui, à bien des égards.

À l’époque, infirmière fraîchement diplômée et âgée de 23 ans, la jeune femme s’est rendue pour un an en Colombie pour construire, ensemble avec Médecins sans frontières, un hôpital à Puerto Merizalde, non loin de Cali, dans les sud-ouest du pays. Même si sa mission sur place présentait des tâches en partie davantage administratives qu’elle l’aurait souhaité, notre dynamique infirmière a tout de suite adoré le pays sudaméricain et porté sa population dans son grand cœur. Des amitiés ont éclos qui se perpétuent jusqu’à présent.

C’est avant tout cette mentalité ouverte, empreinte de générosité, qui a touché Myriam, qui travaille aujourd’hui en tant que formatrice dans le secteur de la santé, après quelque temps passé comme sage-femme. « La plupart des gens avaient à peine de quoi se nourrir, mais quand tu étais leur hôte, ils t’ont offert tout ce qu’ils avaient et t’ont porté aux nues. » Elle a aussi accroché tout de suite avec la culture sudaméricaine et la musique rythmique.

Quant à la cuisine colombienne, elle paraît tout d’abord savoureuse et nutritive. Mais les Colombiens adorent ajouter des épices fortes ainsi que des fruits, pour donner un goût soit salé, soit sucré. Le Bandeja Paisa, qu’on peut traduire par plateau paysan, que Myriam Schmitt nous a préparé, est un symbole de la cuisine colombienne et trouve son origine avant tout dans les coins les plus ruraux et vallonnés du pays.

Cette manière de cuisinier a toutefois son prix, comme le fait remarquer Myriam, qui n’a cessé de parcourir les quatre coins du monde, en arborant un grand sourire :  « Je ne dirais à personne combien de kilos j’ai pris cette année-là ».

Depuis 2017, Myriam Schmitt est partie intégrante de la commission d’intégration, dans laquelle elle se sent comme un poisson dans l’eau, en raison de l’approche ouverte et insouciante des membres. Rien d’étonnant quand on connaît le passé de Myriam.

Les ingrédients pour l’entrée :

  • 1 poule
  • 4 pommes de terre
  • 2 c.s huile végétale
  • 3 c.s grains de poivre
  • 4 tiges de céleri
  • 3 carottes
  • 100 g de gingembre
  • 1 poireau
  • 4 échalotes
  • 2 bottes d’oignons de printemps
  • 6 oeufs durs
  • sel et poivre
 Caldo de Gallina – Bouillon de poule

Huiler, saler et poivrer la poule, la poser dans une grande cocotte. Porter à ébullition et ajouter les carottes, le poireau, les grains de poivre, le gingembre, les tiges de céleri et les oignons. Faire cuire à feu doux jusqu’à ce que la poule soit tendre.

Ensuite couper la poule en petits morceaux et servir le tout avec des carottes, des pommes de terre et le bouillon. Mettre une prise de sel et de poivre et affiner avec des oignons.

Pour le plat principal, voici ce qu’il faut :

  • 3 tasses de haricots rouges
  • 1 kg de hachis
  • ½ kg de lardons en cubes
  • 6 chorizos
  • 6 oeufs
  • 2 bananes plantains
  • riz
  • 1 avocat
  • 4 gros oignons
  • 4 tomates
  • sel
  • coriandre fraîche
  • huile végétale
  • vinaigre
  • citron
Bandeja Paisa – Plateau paysan

Plonger les haricots rouges dans l’eau, la veille. Les faire cuire le lendemain dans la même eau avec un peu d’huile. Dès qu’ils perdent leur couleur, ajouter un peu de sel.

Saisir le hachis petit à petit à feu moyen. Couper le lard en dés et le faire saisir. Mélanger le tout, faire mijoter pendant 10 minutes dans la poêle et assaisonner.

Éplucher les bananes plantains et les couper en tranches. Les aplatir légèrement et les faire revenir jusqu’à ce qu’elles deviennent croustillantes. Préparer les œufs au plat. Couper les chorizos en petits morceaux et laisser les revenir dans une poêle.

Servir la viande, les haricots, les œufs et les bananes plantains sur un plat ou une assiette accompagnés de riz, de coriandre, d’un citron et d’un avocat.

 

Ingrédients pour le dessert :

  • 150 g de féta émiettée
  • 120 g de maïzena
  • 25 g de sucre blanc
  • 2 c.s. sel
  • ¼ c.s. levure chimique
  • 1 c.s. de beurre en petits morceaux
  • 2 oeufs
  • 1litre d’huile de tournesol (friture)
  • lait
  • vinaigre
Buñuelos – Beignets frits au fromage

Emiettez le fromage blanc – dans notre cas le féta – (150 g en principe) dans un plat, ajouter tout sauf les œufs et l’huile, et mélanger à l’aide d’une cuillère. Puis, ajouter les œufs et pétrir le tout pour en former une pâte solide. Si la pâte devait faire des grumeaux, ajouter 1 ou 2 cuillerées à soupe de lait. Si elle est trop molle, ajouter un peu de maïzena. Former la pâte en une douzaine de petites boules. Attention, il faut qu’elles soient rondes et non pas ovales.

Porter l’huile à une température de 150 à 160 degrés. Veiller à ce qu’elle ne surchauffe pas. Une fois les beignets plongés dans l’huile, touiller régulièrement avec une cuillère pour qu’ils ne se fendent pas et deviennent croustillants de partout. Laisser dans la friture pendant 8 à 10 minutes, puis faire égorger sur du papier cuisine. Servir sans tarder.

 

Bon Appetit!

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