C’est parti pour un « été Lego » au Summerfeeling

Il y a très peu d’artistes dans ce pays qui, au fil des ans, ont autant cherché la confrontation avec le public que Serge Tonnar, tout en se faisant entendre – que ce soit en caravane, au bistrot des pépés (Bopebistro) ou à la Philharmonie. C’est pourtant lui qui met son public face à un miroir et qui s’attaque régulièrement à des thématiques qui dérangent. Mais ceux qui désignent le musicien uniquement comme un querelleur, ont une image faussée de son œuvre. Qu’il tape du poing sur la table (façon de parler) ou qu’il tente de déceler un rayon de soleil dans l’obscurité qui nous entoure, il évoque uniquement des choses qui le passionnent.

« La colère est aussi une forme d’amour, car on ne peut se fâcher de quelqu’un ou de quelque chose que si on l’aime. Les choses dont on se fout ne vous mettent pas en colère. Il m’est plus difficile d’écrire sur l’amour que sur quelque chose qui me fâche, les mots sur l’amour sont délicats et peuvent rapidement s’avérer sirupeux et insignifiants. »

 

Serge Tonnar, qui laisse également libre cours à a créativité comme acteur sur scène ou comme auteur, est constamment à la recherche de nouveaux challenges. Au cours des deux prochaines années, il empruntera des chemins où peu de gens ont marché avant lui. Il prépare entre autres une tournée à travers des églises, projet pour lequel il a formé un chœur féminin et réarrangé certaines chansons.

« Récemment, j’ai écrit très peu de nouvelles chansons, mais j’en ai traduit beaucoup. Je prépare un album avec des reprises de chansons que j’aime beaucoup. J’ai également traduit une bonne partie de chansons en Luxembourgeois. Cela ne se fait pas souvent chez nous et je suis curieux comment les gens vont réagir. Après cela, je prépare un album constitué de classiques luxembourgeois du 19ième siècle. Un nouvel album avec des chansons personnelles se fera au plus tôt en 2020. »

Son répertoire actuel est pourtant assez grand pour attirer les amateurs de musique des quatre coins du pays lors de la prochaine saison des festivals. En plus, la formation Legotrip transforme chaque concert en véritable happening. Au sein du quatuor formé par Rom Christnach, Eric Falchero, Misch Feinen et Serge Tonnar, chacun à sa place et son rôle spécifique, et l’harmonie qui soude le groupe depuis des années est illustré par un réel plaisir de jouer de la musique pour un public qui ne demande pas mieux que de se laisser envoûter.

 

« Pour chaque concert, nous préparons une setlist qui a une dramaturgie propre au lieu où nous jouons, tout comme le choix des instruments plus ou moins acoustiques que nous utilisons. Le terme « live » s’apparente au mot « vie », sur scène, je me sens au plus près de la vie. Chaque concert et chaque public sont différents, et le plus beau moment arrive quand on se retrouve en parfaite harmonie entre l’orchestre et le public. Lorsque tout le monde vibre sur la même longueur d’onde, les égos personnels disparaissent et on peut se laisser aller. »

L’amour de la musique est resté aussi vif chez Serge Tonnar qu’au temps où il était gosse, quand – dans la maison de ses parents – il entonnait des chansons d’Umberto Tozzi pour divertir les visiteurs. Entretemps, ce sont ses propres chansons que d’autres entonnent.

Serge Tonnar et Legotrip se produiront au Summerfeeling, devant la coulisse imposante du Château de Sanem, le lundi 10 juin 2019 à 16h00.

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