Un entretien avec Steve Gierenz, échevin entré en fonction en juillet 2020 et responsable entre autres des ressorts de la Maison Relais et des Seniors.
Comment es-tu venu à la politique ?
Je m’en souviens très bien ; ce fut en 2010 au moment où je me trouvai à Las Vegas quand Georges (Engel) m’a envoyé un SMS pour me demander si je pouvais m’imaginer un engagement plus actif au sein du LSAP. Le LSAP était mon parti de prédilection et je ne regrette certainement pas cette décision, bien que de temps à autre je dois assumer des remarques aigres-douces de mon père à la table de déjeuner (rit).
Élu pour la première fois au conseil communal en 2017, te voilà nommé échevin cet été…
… oui, je dois avouer que même pour moi les évènements se sont précipités, car le travail, la responsabilité au sein du collège échevinal sont d’une autre nature que celle d’un conseiller communal. D’un autre côté, je suis content de voir avancer les choses dans ma vie et de nouveaux défis ne me font pas peur. Après quelques mois je commence à me sentir bien dans ma nouvelle mission, tout en saluant l’aide que m’ont apportée les routiniers au sein du collège. À cela s’ajoute que mes ressorts constituent un bon mélange de dossiers humains et techniques.
Éducateur de formation, le ressort de la Maison Relais devrait retenir toute ton attention.
Je pense que Simone (Asselborn-Bintz) n’a pas géré ce ressort par hasard et il n’y a pas de raison de ne pas poursuivre le travail dans la même dynamique. Nos Maisons Relais ne sont d’aucune façon des institutions problématiques, bien au contraire, les listes d’attente sont inexistantes, la bonne ambiance est au rendez-vous et la liste des demandeurs d’emploi auprès des Maisons Relais est longue.
Quels sont les réflexions et projets d’avenir de ces institutions eu égard à l’accroissement de la population ?
Personnellement je suis très content que le Kannercampus pour lequel nous avons recruté massivement, fut prêt pour la rentrée. En plus il y a de nouveaux projets qui se dessinent quant à des structures à Soleuvre près de l’École 2000, à Éhlerange ou à Sanem. Nous poursuivrons également l’idée d’une Maison Relais ou d’une crèche en forêt.
En dehors des enfants, les Seniors font également partie de tes ressorts. Quelles sont tes projets dans ce domaine ?
Pour moi c’est très important que nos citoyens âgés puissent continuer à vivre dans leurs quatre murs. C’est dans ce sens que des structures existantes seront aménagées, de nouvelles structures construites, dans lesquelles les gens âgés seront accompagnés afin d’éviter un transfert immédiat vers le CIPA. Tout effort sera fait afin d’intégrer nos Seniors dans les activités sociales de la commune et de la vie sociétale en général.
La protection de la nature, l’énergie, la canalisation, des dossiers moins « spectaculaires », mais pas moins importants. Tes premières impressions.
En ce qui concerne la protection de la nature, je dois dire que nous disposons d’un Service Écologique qui fait avancer ses nombreux projets avec beaucoup de conviction et de passion. Il me vient entre autres à l’esprit le Matgesfeld, où nous avons récemment recruté un gérant, ou encore l’installation voltaïque à caractère participatif au Kannercampus, où nos concitoyens auront la possibilité de s’investir financièrement. Le renouvellement des réseaux de canalisation entraîne à fortiori des inconvénients au niveau des chantiers pour nos habitants. Nous essayons à chaque fois d’expliquer aux riverains l’utilité et l’importance des-dits travaux.
Quels sont les changements majeurs que tu as rencontrés pendant les six mois passés dans tes nouvelles fonctions d’échevin ?
Vu mes affinités avec grand nombre de salariés de la profession, mes premiers pas comme échevin-responsable de la Maison Relais et du CIPA étaient assez « spéciales ». Mes atouts humains et sociaux m’ont permis de franchir le pas sans accroc majeur. En général et avant tout, j’essaie de rester moi-même. Récemment on m’a demandé si ma nouvelle fonction exigerait de moi d’être encore plus présent sur le terrain. Je ne puis affirmer cette question puisque j’ai toujours été beaucoup présent sur le terrain et je n’y changerais pas grand-chose. Ou bien l’on aime être à l’écoute des gens ou on ne l’aime pas : cela ne s’apprend pas !
À côté de tes obligations professionnelles et politiques, quelle place reste-t-il pour des activités de loisir ?
En dehors de mon activité de président du club de tennis de table de Soleuvre et de la section LASEP locale, j’essaie de profiter une fois par semaine d’un bon sauna. Je fais de mon mieux pour respecter ce rendez-vous car la chaleur et le silence me procurent énormément de force et en même temps font redescendre le stress accumulé.
